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05 avril 2011 : Démonstration pour le Prix du…

Le 5 avril 2011 avait lieu la remise du Prix Palatine du Roman Historique au musée Carnavalet. Cet événement littéraire récompense tous les ans un roman pour ses qualités historiques, romanesques et originales. Par le truchement de nos agents infiltrés aux éditions Belin, co-organisateurs de l’évènement, nous avons été sollicités pour produire une animation de 45 minutes sur un thème historique. Et comme il se trouve que notre discipline coïncide fortuitement avec un contexte de XIXème siècle, nous avons décidé de monter une petite scène d’époque, avec de véritables morceaux de costumes à l’intérieur.

Le plus difficile a été de concevoir une animation de 45 minutes en à peine un mois et demi, tout en nous procurant des costumes historiquement compatibles (voire pour certains totalement d’époque) ainsi qu’en ne dépassant pas la limite du budget qui nous était astreint : 600€ . Mission ardue mais que nous sûmes réussir en greffant petit à petit les chorégraphies de combat les unes avec les autres. Sans tomber dans le classicisme d’un bourgeois attaqué par un ou plusieurs apaches, Delphine, Sélénia, Mambo et Le X ont concocté la petite historiette amusante que voici.

Distribution :

Delf : Mme Mathilde, vendeuse de cannes et parapluies

Sélénia : Mme de Sèvres, cliente aisée

Mambo : M Polochon, jeune bourgeois client de la salle d’armes

Le X : M Lemaître, Maître d’escrime et de canne


Maître d’Armes, ça ne paye pas et ça n’a d’ailleurs jamais payé. Aussi le Maître de l’histoire doit-il arrondir ses fins de mois en accomplissant des petits boulots. Il est en outre complice de Mme Mathilde, à qui il fait semblant, déguisé en voyou, de chercher des noises. La courageuse marchande le met alors en déroute à grands coups de parapluie bien placés, devant des clientes médusées qui ressentent tout-à-coup le besoin irrésistible de posséder un tel accessoire.

Conquise par cet argument de vente imparable, Mme de Sèvres s’approche de l’étal pour prendre une leçon de défense au parapluie et finit par repartir avec une ombrelle.

Lemaître, stupéfait par les compétences de la cliente, a soudainement l’idée de la mettre à l’épreuve en l’abordant et en jouant les importuns. Il y arrive tant et si bien qu’il s’ensuit entre les deux un affrontement teinté de valse au cours du quel Mme de Sèvres tente de se débarrasser du gêneur à coups d’ombrelle, tout en y prenant un malin plaisir.
Finalement, Lemaître reprend le dessus et profite du désarroi de la dame pour l’inviter dans sa salle d’armes.

Mme de Sèvres, se retrouvant seule, retourne voir la vendeuse d’ombrelles pour lui relater l’incident dont elle a été la victime, fière de lui rapporter qu’elle a réussi à mettre en pratique la leçon de défense prise quelques minutes plus tôt. Après le récit, elles décident finalement de se rendre dans la salle d’armes pour tenter d’arracher, par la force s’il le faut, des excuses à l’impudent.

Dès leur entrée dans la salle, Lemaître s’empare de Mme de Sèvres, lui colle un fleuret entre les mains et lui donne une leçon avant même qu’elle ait pu ouvrir la bouche. Puis il donne une leçon de canne à Mme Mathilde qu’il entraîne régulièrement. Entre-temps est revenu M Polochon qui vient terminer la leçon interrompue au tout début du spectacle.

Enfin, les quatre pratiquants se rencontrent les uns les autres lors de petits assauts d’escrime, de canne et de boxe française, tout en ponctuant leurs attaques de commentaires bien sentis à propos de la technique, du temps qu’il fait et de l’efficacité des méthodes les unes par rapport
aux autres.

Après avoir vérifié que tous les invités étaient rentrés et avoir rangé le matériel qui ne servirait plus, nous nous sommes dirigés vers la fin des discours et la remise du Prix qui avait lieu dans la deuxième Salle des Enseignes, retransmise dans la première sur des écrans géants. Puis, toujours costumés, nous avons doucement vogué d’un banquet à l’autre, tout en profitant des autres animations prévues pour égayer la soirée : prestidigitateur, harpistes, pianistes et violonistes, avant de retourner nous changer dans les appartements du 3ème étage et de mettre un terme à cette éprouvante mais néanmoins magnifique soirée.

Après avoir salué les organisatrices, et tandis que nous nous apprêtions à quitter les lieux, il nous a été remis généreusement un exemplaire du livre lauréat : Les Enfants d’Alexandrie, de Françoise Chandernagor. Félicitations à elle pour cette récompense, et mille merci aux organisatrices qui nous ont accueilli avec chaleur et qui ont su faire passer à tous les invités, je pense, un moment des plus agréables.

Et merci à Céline Gaille, la photographe officielle de la soirée, qui a bien voulu nous céder des photos de l’évènement! (toutes les photos marquées sont copyright Céline Gaille, 2011, tous droits réservés).

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Les BE nouveaux sont arrivés!

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Les résultats viennent d’être proclamés, voici donc pas 3, pas 5 mais 9 nouveaux brevetés et brevetées d’Etat en Canne de Combat! Et deux d’entre eux ne sont autres que Sélénia et Mambo! Ils sont allés passer les épreuves durant deux journées-marathon les 11 et 12 mai au CREPS de Vichy, en compagnie des candidats aux BEES 1 et BEES 2 de Boxe Française.

Il s’agissait de la dernière épreuve de BEES de canne au Monde car ce diplôme va bientôt être totalement remplacé, comme dans toutes les disciplines sportives, par les BPJEPS et les DEJEPS à l’horizon 2011. Il était donc temps de se lancer dans l’aventure et de passer les épreuves! Qu’ils aient affronté l’oral technique, l’oral général, l’épreuve écrite, l’enchaînement #3 et la pédagogie ou un mémoire de Validation des Acquis par l’Expérience, tous ces obstacles n’auront pas découragé les participants!

Félicitations donc à Laurence, Sélénia, Armel, Daniel, Jean-Marc, Jean-Philippe, Jeff, Ludovic, et Mambo !

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13-14 mai 2011 : Championnat de France à Châtellerault

ChampionnatDeFrance

Quel Championnat !
Vendredi 13 oblige, nous étions sur nos gardes. Et pourtant, il nous aurait été bien difficile de prévoir tout ce qui s’est passé pendant ces trois jours de déplacement à Châtellerault.

Pour re-situer les choses dans leur contexte, nous sommes partis du centre de Paris vendredi matin à 8h, alors qu’un beau Soleil illuminait la place du Châtelet. Delf, Mambo, Archo et moi-même avons pris place dans cette fameuse Kangoo-minute sobrement appelée « Cocotte » en raison de ses préférences pour les descentes.
300 kilomètres nous séparaient de Châtellerault où se déroulait le Championnat de France 2011 de Canne

Réclame Championnats
Réclame sur un transformateur de la ZI nord.

de Combat. Pour une fois, la compétition démarrait le vendredi midi à 14h pour pouvoir se terminer en apothéose le samedi soir devant une foule en délire massivement rassemblée pour l’occasion dans les gradins de la salle des sports.

Le trajet aller se passa tellement sans histoire que je ne m’appesantirai pas dessus. Nous arrivâmes à destination aux alentours de 11h30 sous le même climat ensoleillé, bien que nettement moins impressionnant qu’à Paris où les rayons de l’astre céleste sont, comme chacun le sait, beaucoup plus verts que partout ailleurs.

Aire surprise
La fameuse aire

Première surprise, et pas des moindres : nous étions en avance ! Et à peine fûmes-nous remis de cette première émotion qu’une seconde nous assaillit aussitôt : en plein milieu de la salle, juste au pied des gradins gisait une des plus grosses choses rouge et jaune que nous ayons jamais vu de notre vie : une gigantesque aire de combat en toile (cirée?) reposant sur des mousses de différentes densités (haute sous l’aire et plus faible en périphérie). Stupéfaction, étonnement et ahurissement ! Et personne pur nous expliquer, car même Boris, l’excellent professeur de BF du club local ne savait trop de quoi il retournait.

Nous décidâmes donc de partir pique-niquer dans l’herbe plutôt que de rester pantois plus longtemps.

Pique-nique
Pique-nique dans le parc

Premiers assauts :

Delf rencontra tout d’abord Laetitia de Toulouse qu’elle battit avant de perdre contre Nora de Schiltigheim. Cela ne l’empêcha pas de se qualifier pour les quarts de finale !
Mambo fit face à Marc de Dijon puis à Ismaël de Clermont-Ferrand, contre lesquels il l’emporta à chaque fois. Quant au X, il vainquit successivement Marc de Dijon et Daniel de Saint-Herblain.

En quarts de finale, Delphine se fit éliminer par Charlotte de La Réunion dans un match plein de révélations. Mambo élimina avec style le bondissant Julien de Montpellier tandis que Le X déjouait avec succès les astuces du vieux grigou

Mambo se prépare
Mambo se prépare

scéen qu’est Jean-Luc. Il se rencontrèrent ensuite en demi-finale dans un assaut que Le X remporta de deux touches. Grâce à cette victoire, Le X accéda à la finale, mais fut défait au terme d’un assaut équilibré en touches et en avertissements par le fulgurant Pierre, un autre réunionnais.
Au final, deux Apaches gravirent le podium de la 2ème série cette année, puisque Mambo remporta la petite finale contre David de La Réunion !

En plus de ces performances, nous avons eu le droit, pêle-mêle, à :

  • trois parties de Clout Fantasy, un jeu à rebondissements
  • deux tentatives avortées d’aller manger chez Dell’Arte
  • une serrure électronique capricieuse au Lemon Hôtel qu’il a fallu démonter et re-configurer
  • un poussage de voiture à 23h sur une petite route châtelleraudaise
  • un problème d’embrayage sur une voie de décélération en plein virage (qui a dit que Cocotte avait des problèmes?)
  • une démonstration de canne-laser par Mégan et Julien

    Canne laser
    Canne Laser
  • une assemblée générale de 5 heures mouvementée mais néanmoins fort intéressante pour ne pas dire constructive
  • une tentative réussie d’aller manger chez Dell’Arte

Toutes les photos de l’évènement dans notre galerie!

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La canne ailleurs

La canne, agence de voyage

Salut à tous,

La canne est aussi moyen de rencontre et d’échange.
Comme je déteste les frontières physiques et mentales je commence ce petit voyage et vous laisse le terminer.

En canne nous avons donc LES cannes françaises (Sarry, SarryII dîte fouet, Lafond, anciennes), que nous aborderons très vite.

Puis, partant de ce point, nous avons Joseph Charlemont qui a formé Pierre Vigny. -> http://lacannevigny.wordpress.com/

Ce dernier a traversé le Channel et enseigné à nos amis perfides albionnais .

source: http://www.bartitsu.org/

La canne de Pierre Vigny voyagera

source: http://lacannevigny.wordpress.com

– en Inde grâce au Major H.G.Lang qui l’enseignera aux policiers indiens

Mais cette diffusion ne s’arrêtera pas là puisque des membres du Comon Wealth en reprendront la pratique….en entre autres en Australie

Une association américaine cherche aussi faire revivre la méthode Vigny dans le corpus mis au point par W. Barton-Write qu’elle avait intégré: http://www.bartitsu.org
Mais l’Angleterre a aussi été un point de départ pour les émigrants sionistes qui avaient besoin de développer des méthodes de défense. C’est donc naturellement que la méthode de Pierre Vigny a débarqué avec eux en Palestine intégrée dans une pratique de défense globale le KAPAP (dont nous connaissons un descendant: le Krav Maga):

Mais les sabreurs français n’ont pas été les uniques diffuseurs de l’escrime à la canne.
Les Espagnoles ont aussi été des vecteurs en rencontrant assez douloureusement les tribus philippines .
De ce rapprochement d’abord violent puis relativement pacifié (enfin toutes proportions gardée) naquit une nouvelle pratique, née du mariage de l’escrime espagnole et des pratiques locales de combat : l’eskrima (aussi appelée Kali ou Kali). Permettant de se battre avec des couteaux, des machettes (version paysanne du sabre) certaines écoles proposent l’utilisation d’un bâton qui approche les dimension d’une canne (70cm).

Dans l’ère hispanophone il y a bien d ‘autres écoles:
Les iles Canaries sont connues pour leurs joutes au bâton.

Mais certaines écoles proposent aussi l’usage d’un bâton court assez proche de la canne :

Les conquistadors n’ont pas essaimé qu’en Asie. On trouve des joutes traditionnelles fort intéressantes entre le Mexique et le Venezuela :
Le garrote venezolano, aussi appelée juego de garrote :

Cette pratique se décline en version plus ou moins martiales ou dansées (comme la Capoeira).

Chez les portugais, comme aux Canaries les joutes au bâtons sont communes: c’est le jogo do pau

Mais là encore on trouve une pratique avec des bâtons courts (bastão curto):

Bon je mets les voiles au sud pour me retrouver chez les Zoulous qui eux n’ont pas eu besoin d’envahisseurs (bien qu’ils aient eu leur quota) pour développer une méthode efficace pour se mettre sur la figure :mrgreen:

Voilà le voyage bien commencé. Si vous avez de nouvelles étapes à proposer ce sera un plaisir de le prolonger.
J’espère que ce site sera aussi l’occasion d’entrer en contact avec les pratiquants des ces arts si passionnant.

Quercus