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Canne et pavés, le surin au gorgeoir, les Titis…

          Cette fois c’est pour de vrai. Une compétition de canne, un truc sérieux. Genre, on arrive à l’heure, on est super-prêts, on a toutes nos affaires, des tenues qui poutrent, de l’eau, de la mangeaille. Bref, là, on a fait les choses bien. D’ailleurs, on est arrivés à quatre et repartis à quatre. Entiers. Déjà, c’est pas mal. On aurait pu en perdre un dans le métro. C’est qu’on vient de loin, nous, faut pas croire. Le XVIIè, c’est un peu la plaine sauvage. En plus, les bandes du coin, elles sont pas commodes. Faut toujours se méfier quand on change de territoire.
          Alors du coup, on est partis armés. Parce que quand même, y a de l’enjeu. On savait qu’on allait devoir se battre : défendre nos croissants le samedi, lutter pour nos parts de galette le dimanche. La vie est dure, dans les faubourgs. Heureusement, la duraille ça rend fort, comme dirait le philosophe. Peut-être pas assez vu que, par deux fois, les gars d’en face ont eu nos scalps sous le surin. Mais on est beaux joueurs, on leur en veut pas, parce que c’était beau, vrai, vous auriez vu ça !
          Y a eu des gagnants, des perdants… Cinquième, avec sept assauts gagnés sur neuf, y a pas de quoi rougir, hein ? Et les combats qu’on a perdus, bah… on les a pas perdus pour rien. On sait là ou ça fait mal, maintenant, et pas qu’aux jambes.
          Faut le dire en passant, en plus d’être beaux joueurs, on est sympa, des fois. On a rien dit sur Strate qu’avait pas de fourchette, qu’aurait vendu son royaume s’il en avait un pour un truc à trois dents. Nous on sait que des carottes râpées, mangées avec les doigts, ça traumatise un homme.
          Et puis on a tiré nos guimpettes aussi, et un paquet de fois. A la clique de Bordeaux et au gratin de Nice, parce que ça envoyait, aux Ricains, aux Angliches, parce qu’ils ont fait des bornes et qu’ils ont assuré, aux gars un peu nerveux, avec sifflet et gong qu’ont fait le sale boulot, et puis c’est pas fini mais ça ferait trop long.
          D’ailleurs on en rajoute : nous on a nos chouchous et faut bien qu’on en parle. Déjà y sont neuvièmes et c’est pas rien quand même. Ils savent comment on se bat, ici, sur les pavés, et comme aminches, ils dépotent. Nicole, Thomas, Sebastian, pour revoir Paname, les gars c’est tout quand vous voulez !

Au fait, si vous savez pas lire, regardez les images !
(faut dire merci à Strate, hein ! Et si vous êtes un pote, rendez-lui sa fourchette)

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Une approche du combat : Le X.

Voici une petite fiction inspirée des assauts réels que j’ai menés au cours de mes quelques années de canne. Le plus amusant est de comparer les écrits de différents tireurs pour s’apercevoir des grandes disparités qui existent entre les approches.


« J’ai entendu mon nom résonner dans toute la salle, je crois qu’on m’attend. J’enfile une première manche de ma veste, j’attrape mon masque et fourre mes gants à l’intérieur. Tout en me dirigeant vers ma place (je suis en bleu ou en jaune ?), le masque sous le bras, je finis de m’habiller et passe ma deuxième manche.

Mince, j’ai oublié mes cannes ! Je fais demi-tour, mon second me rejoint en courant, apportant précipitamment ce qui manquait. Un coup d’œil sur l’aire et un nouveau rappel des haut-parleurs me renseignent sur ma couleur : ce sera le jaune. Berk, je préfère le bleu, ça me porte davantage chance d’habitude. En fait je ne sais pas d’où vient mon dégoût du jaune. Ca fait trop « poussin », je crois.

Pendant ces considérations, l’arbitre entonne son laïus habituel : « Tireurs, au centre ». Haha, il voit bien que je n’ai pas encore mis mes gants et que mon second vient de scratcher de travers la protection sur mon masque, non ? Bon, on va dire que je suis prêt. Ma veste n’est pas encore attachée, mais l’intention y est. Une canne pas trop moche, hop, j’attrape tout ce qu’il me faut pour l’assaut et je rejoins mon adversaire, droit comme un piquet, et l’arbitre qui me jette un regard dont le sourcil froncé m’indique que son taux d’agacement vient d’atteindre un premier palier de défaveur à mon encontre. Je m’excuse, me place pour le salut et, exécutant ce dernier au commandement de notre brave officiel, souris de la manière la plus bienveillante possible à mon adversaire pour lui indiquer que mes dispositions ne sont pas belliqueuses. Ou pas trop. On n’est pas là que pour se taper dessus, quoi.


Bien, qui est en face, déjà ? Ah oui, ce fameux Nicolas. Presque une partie de plaisir : je sais qu’il tire bien, je n’ai pas vraiment à m’en faire. Au pire je perds.


Nous sommes en place, immobiles, face à face, cannes croisées au bout de nos bras au centre de l’air. C’est l’instant où tout se joue. A ce moment précis, on sent que tout est encore possible, mais les regards mutuels semblent clairement faire pencher la balance. De quel côté ? Je n’ai pas envie de savoir : je garde la surprise pour la fin.


Allez, c’est parti, nous nous tournons autour. Je finis de m’échauffer, j’espère l’impressionner un peu par ma nonchalance et mon assurance. J’espère qu’il pense : « mince, il a tellement confiance en ses capacités qu’il se permet de ne s’échauffer qu’une fois sur l’aire ». En général, ça ne marche pas, mais je finirai bien par trouver un adversaire impressionnable.

Youp-la, parade prise de justesse, il a décidé d’attaquer dès la première reprise. Le fourbe ! Alors que je ne suis pas encore chaud ! Bon, je me décide à entrer mentalement dans le combat, sinon je ne ferai rien de bien.

Vlan, je viens de m’en prendre deux, c’est bien fait pour ma poire. Il attaque, je riposte sans conviction. Une petite fente pour huiler les genoux, une feinte pour lui montrer que je suis menaçant, je pare, je bouge, je riposte un peu plus rapidement. Je le sens bien, là, j’enchaîne, je traverse et…


« Stop ! Fin de la première reprise. »


Oh non ! Juste quand j’allais envoyer une belle attaque !

On se tape dans la main, sourire de remerciement cordial de derrière la grille du masque et chacun retourne à sa place, où nos seconds respectifs nous attendent.

« Bon, il a décidé de te rentrer dedans dès la première reprise, il va falloir réagir parce qu’il a pris de l’avance. » m’annonce le mien. « Tu n’es pas dedans et ça se voit, donc il en profite. » ajoute-t-il avec un très léger ton de reproche dans la voix.

Je suis complètement d’accord avec lui et montre mon entière adhésion par un hochement de tête approbateur, tout en buvant une gorgée d’eau. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de hocher de la tête en buvant à la bouteille, mais en général il est d’usage d’en mettre partout. J’en renversai donc plein ma combi, détournant par là-même mon attention de l’arbitre qui annonçait les scores. Tant pis, j’attendrai la prochaine reprise.


D’ailleurs la voilà qui arrive à grands pas. Je souffle encore une ou deux secondes, note dans un coin de ma mémoire les quelques conseils techniques que me prodigue mon second, lui réponds par un « 0k, je vais essayer » plein de non-sens, enfile de nouveau mon masque plein de sueur pour signaler que je suis prêt à y retourner et me prépare par quelques mouvements de jambes à en découdre.


« Tireurs au centre. »

Allez, j’y vais, cette fois.

« En garde »

Ca va être ta fête, mon gaillard.

« Allez ! »

Baston.


Un-deux, feinte d’armé, j’envoie la sauce. Il pare, riposte, je pare sa riposte, contre-riposte et je dégage. Voilà, ça commence à pulser, au moins je n’aurai pas l’impression d’avoir été ailleurs pendant que les choses importantes se réglaient.

Une petite traversée en saut ? Ah non, il bouge, je lui décoche un bon latéral croisé dans son tibia qui dépasse, puis je regroupe, j’esquive sa riposte. Nous reprenons nos distances, il hésite. Ou peut-être reprend-il son souffle. Pas question, je repars de plus belle, il regonflera ses poumons plus tard. Feinte de brisé, latéral extérieur. Le même et… Zut, il bloque mon attaque, vite sur la défensive ! Une parée, deux par… et galère, je dérouille un, dans la jambe, deux, dans la figure, j’esquive de justesse un troisième qui arrive, vite sortir de là, il me fixe, un bond de côté, une esquive rabougrie. C’est qu’il en veut, le salaud, c’est quoi cette façon de poursuivre absolument pas courtoise ?

Il m’énerve, le bougre, et puisqu’il s’arrête, je m’en vais lui…


Ah non, c’est parce que l’arbitre a signalé la fin de la deuxième reprise. Oups, je crois que mon second n’est pas très content.

« Bon, c’est bien, tu y es allé un peu plus, mais ça ne va pas être suffisant. » m’accueille-t-il. Il dresse l’oreille pour entendre le résultat de la reprise et faire rapidement le total des points en comptant ceux de la précédente. J’en profite pour boire et me passer la manche sur le front pour éponger ma sueur.

« Bon, tu as réussi à remonter un peu mais tu as encore cinq points de retard. » Il aime bien commencer ses phrases par « Bon », ça ajoute une note positive à l’ensemble, que le « mais » du milieu fait invariablement pencher du mauvais côté, celui de la défaite qui pointe le bout de son nez.

Un dernier soupir de concentration et j’y retourne une dernière fois. Est-ce là que je dois choisir entre me donner à fond pour gagner ou bien laisser les choses suivre leur cours et ne remporter la victoire que si, intrinsèquement, je suis bien le meilleur ? Grave question, à laquelle le commandement de l’arbitre me laisse entendre que je n’ai pas le temps de répondre. Je vais improviser.




« Tireurs au centre. »

Allez, j’y vais, cette fois.

« En garde »

N’est-ce pas déjà ce que je me disais à la précédente ?

« Allez ! »

Cette fois, plus trop le choix.


D’entrée de jeu, il attaque, j’esquive une fois, deux fois, il feinte, je fuis. Hihi, encore raté, mon coco. Vas-y essaye encore, hop raté, *pif* aïe le con, et galère, je n’avais pas dit que je rentrais sérieusement pour la dernière reprise ? Je ne crois pas, non.

J’inspire à fond et bloque immédiatement ma respiration. L’envie d’activer me prend tout d’un coup ; ça fait comme un picotement derrière la partie frontal
e du cerveau, sans doute la zone de gestion de la fierté. Cette fois, c’est la bonne, il m’a énervé : un, deux trois dans sa poire. Feinte de un, deux et vlan dans la jambe. Il recule, je le colle, je m’engage vers lui, je feinte encore une fois et je lui balance deux coups en jambe qui font un admirable son en heurtant son protège-tibia. Il a peur, il essaye de contre-attaquer, j’esquive et riposte immédiatement. Une, deux fois, la deuxième touche, oui ! L’adrénaline me pousse encore, lui a le souffle court. Un petit brisé ? Eh non dommage pour toi, c’est un latéral ! Je continue pendant qu’il fait des mouvements dans tous les sens : latéral croisé qui se change en croisé bas, un enlevé qui finit en latéral extérieur dans sa figure. Il esquive ? Je change de rythme, accélère pour le faire paniquer, ralentis pour toucher, accélère encore, feinte, feinte encore, il recule, je saute, je lui saute dessus, je recule en l’attaquant, je reviens en volte…


« Stop, fin de la troisième et dernière reprise. »

Ah, cette fois je l’ai entendu.

« Tireurs au centre pour le salut. »

Waou, ça fait du bien !

« Prêts pour le salut ? »

Mais bien sûr que nous sommes prêts. J’ai envie de sourire jusque derrière les oreilles. On n’a plus rien à faire maintenant que j’ai gagné. N’est-ce pas que j’ai gagné ?

« Saluez. »

« 

Le X

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Le Bazhataeg à Quimper (11-12 Avril 2009).

 Il pleut bien,

Les 11 et 12 Avril 2009, en voiture vers la mer.

En Bref, tout au bout ouest du monde, sous la célèbre pluie.        Pas neuf, ni bancal, le véhicule roule bien.

Menant Ker Ptain, Solennia, Dir M’andro et LoïX vers un week-end de détente ou d’efforts, suivant aspiration.

A précisément 2 heures de bouchon et 5 heures de route de Paris, ils atteignirent avec satisfaction le

Finistère, quelque peu fourbus par le voyage, déjà en train de digérer leur pizza de Rennes. Objectif : dormir.

            La compétition ? Fort bien agencée et fort agréable, il faut le dire. Mais la motivation était ailleurs…

Car à Quimper, quand on parle de crêpes, ce n’est pas pour faire semblant. D’ailleurs nous avons tous mis

            la main à la pâte et la pâte sur les biligs des crêpières que nous ne remercierons une fois de plus jamais

                                   assez pour leur accueil si convivial et ce qui transforme la sueur en satisfaction

                                                           Les vannes ont fusé, les tireurs de renom aussi, et c’est avec cette

                                                                                                           lueur de nostalgie fatiguée que les Apaches

                                                                                                          remballèrent leur 4ème place ex-aequo et

                                                                                                                      s’en allèrent, songeant à Nantes

deux semaines plus tard. A bientôt, Bretagne.

 

    N

O x E

    S

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Des Apaches chez les Titis.

Des Apaches chez les Titis!
Nous étions au gymnase de la Halle Carpentier pour disputer la rencontre par équipe « les Titis parisiens ».
Le samedi 31/01 et le dimanche 01/02.
Halle Georges Carpentier: 81, Boulevard Masséna, 75013 Paris
Le Gymnase est à gauche en entrant dans le complexe par le boulevard Masséna.

La preuve en est ce compte-rendu un peu tardif :


Nous arrivons

Dans le gymnase

En fanfarons

Mais sans emphase.

Accueil cordial

Et sur les stalles

Un peu s’installe

Un camp de base.

 

Rires du matin et bonjours

Donnent le ton, posent l’ambiance

Qui rythmera sur les deux jours

La foule de parisiens dense,

Allemands, anglais, still besser,

« Arvenes » recherchant leur aire

Ou provinciaux bien volontaires.

A monde fou plaisir immense.

 

Enfin ! Les assauts débutent à l’heure et s’enchaînent

Dans chacune des poules les Apaches trinquent :

Où Kptain, Ben et L’X luttent et montent avec peine

Sélénia, Di Mambo, François et Margaux vainquent !

Buffets froids, assauts chauds, mélangent en un éclair

Latéral fourchette et rotations arbitraires.

Hypocras et gâteaux, énergies communautaires

Plus que les craquements du châtaigner requinquent.

 

Experts en tête, Apaches après

Nice, Apaches derrière bretons

Sous l’azure de Mallarmé

Prend fin cette compétition

Où d’aucuns célèbrent à nouveau

Le succès du fort sur le beau

Et avec la fin des assauts

D’un coup retombe la pression.

 

S’enfuit dès lors

L’animation.

Gaillards dehors,

Vannés au fond,

Douchant d’eau claire,

Pliant affaires,

Saluant nos pairs,

Nous repartons.

Le X

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Le Miladiou à Villefranche (22-23 Novembre 2008).

Miladiou 2008 : un podium et une bonne position

 

Le temps d’un week-end, les Apacheus sont tallés faire ung toureu du côté de Villeufrincheu deu Rouérgue poureu participer ô Miladiiou. Finies pollution, grisaille et Leader Price, bonjour jaunure (c’est l’automne, la verdure a tourné), grisaille et Hyper U!

Arrivés tandis que l’air fleurait bon la pleuvaille fraichement dégouttée, et après avoir bien profité des petites routes de campagne pour découvrir avec stupéfaction que les vaches du cru étaient de fort petite taille et possédaient en plus de deux petites pattes palmées deux ailes et un grand cou, les Apaches sont allés déguster leur pizza rituelle dans une petite auberge de la Bastide, à deux pas de la place Notre-Dame, au confluent exact d’une marche erratique et d’une faim imminente. La bruine imposait le couvre-feu dans les ruelles pavées de la cité médiévale et il flottait dans l’air comme un parfum de châtaigner fraichement taillé.

 

Chapitre 1 : Engagement, fureur, chute

Kptain, François et Le X formèrent la première escouade et s’engagèrent la tête la première dans le conflit, ce qui leur permit de remporter toutes ses rencontres jusqu’au soir.  Sans doute la salade de gésiers de la veille n’était-elle pas innocente dans ce succès. Huit batailles, huit victoires dont deux à l’arrachée, beaucoup de sueur et un coup de sang qui faillit coûter cher. Tard le soir, le champ de bataille résonnait encore des cris, du fracas des cannes qui se brisèrent et des casques qui tombèrent au sol.

Malgré un nouvel apport en pizzas et salades de la région, le dimanche ne réserva pas le même sort à l’équipe que le samedi. Faut-il y voir une accoutumance à l’énergie bénéfique de l’alimentation italienne ou le fait qu’ils avaient fini par atteindre l’élite des troupes adverses? Toujours est-il que malgré deux tournées générales de pizzas royales les forces des Apaches 1 vinrent à leur manquer et ils s’abîmèrent finalement les dents contre les divisions Pessacaises et Montpelliero-Ruthénoises.

            Même pas grave, même pas mal, l’équipe 1 arrive quand même sur le podium à la 3ème place.

         

 


 

Chapitre 2 : Lutte, détermination, sur le fil

La seconde équipe, emmenée par le capitaine di Mambo de la Forge Royale, comptait parmi ses membres Ben, Sélénia et le DJeff. Ce dernier avait déjà chauffé l’ambiance en entraînant dans un branle-bas effréné alliés et adversaires grâce à ses enceintes télescopiques et à son inénarrable sens du mouvement saccado-rythmique.

Forts de leur préparation, ils attaquèrent en adaptant stratégiquement leur groupe à leurs adversaires. Las, Sélénia n’avait pas pris de dessert la veille et Ben a dormi dans la même chambre que Jeff ! Les performances ne pouvaient ainsi pas être optimales et ce n’est que 50% des victoires qu’ils réussirent à remporter sur leurs assauts.

50/50, sans couper la poire du manichéisme en deux, l’équipe 2 arrive en 6ème position.


 


Chapitre 3 : Ouverture, promotion,

            C’est avec un immense honneur que les Apaches ont offert à l’Apache d’Honneur 2008, Ismaël, un de leurs tous nouveaux tee-shirts promotionnels, de même qu’ils en ont pratiquement donné un à un super-prix-d’ami-pas-cher-c’est-quasiment-cadeau à Thierry qui était tellement emballé par l’idée qu’il a fallu négocier pour qu’il veuille bien le payer au même tarif que tout le monde !

            Au passage, si soutenir notre équipe vous intéresse, ou si vous n’avez pas encore de t-shirt gris dans votre collection privée, n’hésitez pas à nous contacter pour acquérir un de ces fantastiques exemplaires dont nous avons le secret !

            Et histoire de bien commencer la saison et de vous faire découvrir un peu plus le monde des Apaches, Ben vous offre pas 1, pas 1.5, pas 1.61803399 mais 2, oui 2 vidéos d’un seul coup ! Pour les découvrir, cliquez sur les images ci-dessous.

                       

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Il était une fois, un championnat du monde…

« Attendez que je me souvienne… les championnats du monde. Ah oui, ça c’est passé vers un début d’automne ou une fin d’été. Une mi-septembre peut-être bien. Oui voilà, mi septembre. Je me souviens, il pleuvait déjà des feuilles mortes. Ca se passait loin dans l’est, en des terres encore inexplorées lors de cannistiques tribulations. Une ville étrange au nom de montagne, la demeure d’un seigneur enserrée dans une forêt comme un joyau dans son écrin.

L’endroit était fabuleux, imaginez un instant ce cadre: sur la large esplanade d’un manoir du XIXème, sur un sol léger de gravier, des aires étaient tracées à la poussière de craie rouge. Un soleil de fin d’après midi illuminait la façade ouvragée et embrasait les arbres alentours des milles couleurs d’un automne naissant. Une léger souffle d’air emmenait danser des feuilles mortes rouges et jaunes autour des participants. En contrebas sur un méandre du fleuve était amarré le drakkar d’une délégation nordique.

Au soir venu, les équipes se mirent à défiler devant notre hôte et sa cour. Drapeaux flottants au vent et fiers athlètes. La lumière déclinant, on alluma des dizaines de chandeliers pour… »

Alors là, Kptain, pardon mais tu dérailles !
J’y étais, moi, d’abord, je sais de quoi je parle ! (Et puis ça suffit avec les drakkars…)
D’ailleurs, je ne suis même pas sûre qu’il pleuvait des feuilles mortes, à Frankenberg. Il y avait de la brume, c’est sûr, mais pour le reste…
Bref, rien à voir avec la canne, tout ça ! Passons plutôt au résumé des faits :

Invitée à rejoindre la prestigieuse équipe féminine française, en compagnie de Nicole Chane-Foc et de Cécile Serris, et entourée de la non moins prestigieuse équipe masculine, composée de Benjamin Latt, Frodo van de Geuchte et Florian Adami, j’ai fait mes premiers pas dans une compétition de cette envergure en tentant de garder les petits pains aux céréales du déjeuner à leur place. Des poches sous les yeux, témoins de ma paisible nuit pré-compétition, un survêtement officiel sur le dos et, ne l’oublions pas, mon t-shirt apache contre mon cœur, j’ai attendu mon tour, tout comme mes compagnons de fortune (plus que d’infortune) ont attendu le leur.

Galvanisés par Thierry Vidal et Alain Descorsier, nos entraîneurs efficaces et attentifs, nous avons défendu les couleurs de la France avec, je l’espère, autant d’implication que d’application. Affrontant tour à tour Allemands, Coréens, Canadiens, Slovènes, Malgaches, Italiens, Britanniques et Hongrois, pour un grand tour du monde de la canne de combat, nous nous sommes hissés jusqu’aux plus hautes marches du podium, celui du classement individuel, mais également celui du classement par équipe.

Surtout, surtout, nous avons fait nombre de belles rencontres, autant sportives qu’humaines, comme il est d’usage de le dire. Approcher des cannistes d’autres pays, échanger avec eux, se donner des conseils, en recevoir, s’encourager, se féliciter a eu, à mon sens, autant d’importance que nos résultats.

Voir la délégation allemande ne sachant plus où se mettre au moment de la distribution de bretzels et de la démonstration de danses traditionnelles en costume, compatir avec la délégation française dubitative devant les saucisses en papier mâché de la soirée barbecue, admirer la délégation canadienne restée en t-shirt par –30 au soleil, voilà qui était aussi sympathique que de se démener sur l’aire et d’en sortir avec l’impression de s’être bien battu.


Le bilan, bien sûr, ce sont des médailles, mais aussi le sentiment d’avoir appris énormément, comme c’est souvent le cas en compétition, et d’avoir, quand même, participé à un événement exceptionnel.

C’est là qu’il faut évidemment remercier tout ceux qui se sont donné du mal pour l’organiser ainsi que tous les officiels qui étaient présents et bien présents, et qui nous ont permis de vivre une compétition des plus réussies. (Sans oublier l’office de tourisme de la ville de Frankenberg, Eder, pour la tasse « Frankenberg das ists’s » que nous avons reçue en cadeau. Elle trône sur mon bureau et je n’en suis pas peu fière)

Un seul mot pour finir : Va falloir s’y mettre, les gars, si on veut être prêts pour la prochaine !



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Le Championnat de France à Paris (10-11 Mai 2008).

Comment ? Le Championnat de France 2008, si j’m’en souviens ? Ah, ça, mes souvenirs sont vagues, mais ils sont bien présents, mon jeune ami. C’était il y a quoi ? Six, sept mois, que’qu’chose comme ça… J’étais jeune et insouciant à l’époque ; je n’demandais qu’une chose, c’était de m’éclater sur l’aire avec ma bande de potes. Alors on s’est équipé, on a pris d’quoi manger – de quoi t’nir facilement quelques heures – et on est parti là-haut dans le XVIIème, carrément d’l’aut’ côté de Paris. On était bien motivés, ça oui, alors on n’a pas mis plus d’quarante ou quarante-cinq minutes pour arriver jusque-là. C’a pas été facile, il a fallu faire plusieurs changements, mais finalement on y est arrivé sans encombre.

 

Apparemment la rumeur s’était répandue et on n’était pas les premiers en débarquant sur place. Y’avait même des gens qu’étaient venus de plus loin qu’nous, de Clermont-Ferrand et d’autres de Toulouse si j’me souviens bien. C’était tous des braves gens avec qui on se s’rait bien entendus, mais y v’naient pour la même chose que nous et ça, on pouvait pas les laisser faire.

 

Alors on s’est dit une chose qui nous a pt’être perdus maint’nant que j’y r’pense avec le r’cul. On s’est dit : « chacun le sien et on se retrouve après ». Ouaip, on avait pt’être bien mis la barre un peu haut. On s’croyait invincibles parce qu’on était soudés comme les cinq doigts d’la main. On n’était pas le club des cinq mais presque. Sauf qu’à cinq contre trois ou quat’ fois plus on n’a pas t’nu la route.

 

Di Mambo est tombé l’premier, alors que la bataille commençait ferme. Il a pas vu v’nir les attaques et on n’a rien pu faire de not’ côté pour lui donner un coup d’main avant qu’ça tourne mal. Mais ç’avait été un coup dur au moral et Ben, François et moi on n’a pas t’nu le choc. Ils sont arrivés comme des molosses et se sont débarrassés de nous comme s’ils avaient envie d’nous bouffer tous crus. Y restait que Sélénia, qui a continué à corriger ses adversaires. Jusqu’à ce qu’elle tombe contre l’insulaire qui avait décidé de rien partager. C’est normal, on aurait fait pareil à sa place, c’était la mentalité d’l’époque qui voulait ça. C’était vachement bien joué d’la part de not’ p’tite guerrière, elle était à deux doigts de glaner l’titre, mais elle a quand même eu l’vice-titre.

 

Enfin bon tout ça c’est du passé. Si c’était à r’faire j’dirais qu’y faudrait pas s’emmerder avec les soi-disant règles de fair-play et les attaquer à deux ou trois contre un pour pas leur laisser une chance. Ou dans l’dos, pendant qu’y s’y attendent pas. Ch’sais pas trop. Ah ! C’est des bons souv’nirs que tout ça, ça fait du bien d’les faire ressortir de temps en temps et j’vous r’mercie d’m’avoir écouté jusqu’au bout.

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Les Internationaux de France à Quimper (29-30 Mars 2008).

Demat les aminches!


Foin de quiproquos, campement à Quimper, et cap sur la mer! Voyage sous l’eau, vitesse pépère, aucun accroc, sans commentaire. Soirée spaghettos, repas presto pour respecter l’horaire. Dès matin tôt, abandon du berceau, sortie illico vers le débarcadère. En proue Touco, rends-nous forts et fiers !


Entre deux aires, concours de seaux et casques à l’envers. Entre deux eaux, échanges de mots sous paratonnerre. Tout était beau, rien de travers. Crêpes à gogo, en veux-tu ça va plaire, succulence et savoir-faire. Saint-Jacques-poireaux ou caramel du tonnerre, disparus bobos, plaies, fiascos et revers.


En résumé :

Beno tâte l’éclair, enchaîne subito et toujours accélère. Souffle sirocco, zéphyr des praires chasse les bulots, tournoie bien haut, fonce vent arrière ! Face au premier numéro la pression à zéro lui permet de s’y plaire. Aux tourbillons de latéraux, voltes et feintes succédèrent. Cendres et poussières, descente d’air chaud, le vent s’ancre en terre tandis que conquiert le Uno. (en 1/8èmes)


Kptain sur bateau survole les flots, esquive les canots, renverse les paquebots, fait tanguer les cabotières. Manque de pot ou coup de calcaire, étarquer ne fait pas l’affaire, l’embarcation prend l’eau et aborde la galère. Hisse et oh, matelot, cachalot sous gravière! (en 1/8èmes)


Sélénia change de peau, devient sans sursaut Sélénia la Guerrière. Baisse le front, arque le dos et surprend ses pairs. Pas de victoire mais à défaut les féloches des adversaires. Résonnent encore les échos des hourras et bravos que son talent requiert. (en 1/4ts)


Franco sort du lot et dérange l’ordinaire. Par son style et son air, aussi par son manteau, aussi bleu que nouveau, étudié pour l’assaut, fin révolutionnaire, spécialement pour l’affaire décroché de la patère pour coiffer au poteau les retardataires. Dynamique aéro mais concurrents millénaires mènent trop vite à vau-l’eau les espoirs téméraires. (en qualifs)


        Di Mambo dessert avec brio les secrets et mystères des temples martiaux. Mi panthère mi oiseau, duo de guerre serré comme un étau, danse des nerfs souple comme un roseau, c’est l’alliance éphémère du mortifère et du beau. Barreau de fer, cage à corbeaux, le félin s’y perd et prend un rateau. (en 1/8èmes)


        Jeff l’homme disco donne le ton, fredonne l’air. Eteignez les lumières, faites chauffer la sono, enlevez vos impers, coiffez vos coupes afros ! Fente arrière et tango, concert de croisés hauts. Pas d’équerre, c’en est trop, la chute s’opère sur le do. (en qualifs)


        Le X au bistrot délaisse la bière pour une menthe à l’eau. Persévère dans le lot, pose son verre, pèse ses mots, affute sa rapière et tempère son égo. Mental dans un pot, fentes de travers, se casse les molaires alors même qu’il déterre les jolis coquelicots. (en 1/4ts)


Conclusion :

Kenavo les potos, merci et bravo et à bientôt sur une aire !


Bonus cadeau, l’ami Beno -que dis-je ? le frère- livre presto

>>sa vidéo dernière<<.


Le blog

Les Titis Parigos.


Frères d’arme, planquez vos fourgaines et prêtez-donc vos loches à la ballade que je m’en vais vous servir sur un plateau d’argent.

Profitant d’une occasion trop rare de se mettre sur leur trente-et-un, les Apaches sautèrent dans le métral le dimanche 27 janvier dernier pour aller défendre les couleurs de leur Pantruche préférée dans le garage Carpentier du côté de la cité chinago du XIIIème.

Deux aires, dix équipes et une organisation au poil allaient passer une journée en commun pour une seconde édition des Titis Parisiens, mais à laquelle les Apaches participaient pour la première fois.

L’équipe de Sélénia, admirablement menée par celui qu’on ne nomme plus tant est déjà grande sa réputation, et leur valeureux coéquipier Smaïn, ont arraché avec bravoure la première place à l’équipe des briscards officiels qui totalisaient depuis leurs débuts, dit-on, la bagatelle de plus de 150 cannes cassées à eux trois !

En troisième position se placèrent ces furieux furibonds de Sophie et Arnaud, épaulés par (là j’ai un trou, si quelqu’un peut m’éclairer) qui se défendirent tant et si bien qu’ils réussirent à recaler à la 4ème place ex-aequo les équipes composées d’une part du X, d’Ismaël et de Karine et de l’autre de Kptain, Laurent et Philippe.

Les gars de Guillou Di Mambo et de Jeff (Jean-Philippe et Rémy) arrivèrent 6ème ex-aequo.

Ben, Bernard et Jean-Luc accédèrent à la 8ème place du classement.

Enfin François, Philippe et Hubert (si j’ai bien suivi les modifications d’équipe) se positionnèrent quant à eux à la 9ème place.

Ce fut donc comme nous l’attendions une rude et belle journée, ni trop ni trop peu fatigante, avec juste ce qu’il fallait d’entrain et d’adrénaline pour sauter d’une aire au gigantesque buffet garni (nous fûmes gâtés et gâtâmes gratos en retour de grands gâteaux goûtus) et de ce buffet au jugement, si bien que la journée passa avant qu’un clignement de paupière de buffle ne retentisse à l’horizon.

En toute fin de journée, les Apaches furent heureux de remettre à Ismaël un Apache d’honneur pour l’ensemble de son œuvre car c’est avec beaucoup d’humour et d’audace qu’il affronta la journée, tel un véritable brave sur le sentier de la gare (si on ne se prépare pas à l’avance, on finit toujours par rater un cheval de fer).

En guise de cerise sur le sablé, pour ceux qui ont manqué le début ou ceux qui ont envie de se remémorrer les meilleurs passages, voici une >> nouvelle vidéo << de notre incroyable « Oeil-De-Foudre », Ben.


A très bientôt pour les Internationaux de France à Quimper. Travaillez dur, soyez prospères et rebecquez-vous, frères, de la fouettaison mastarée !